Les principaux bâtiments du monastère sont Sourp Grigor (« Saint-Grégoire », Xe siècle) et son gavit (1213), Sourp Stepannos (« Saint-Étienne », 1244), Sourp Astvatsatsine (« Sainte-Mère-de-Dieu », 1281) et le réfectoire (1248).
Histoire :
Le monastère est probablement relié aux souverains du royaume de Lorri, les Kiourikides, des cadets bagratides : les fondations d’un mausolée abritant les tombes de trois d’entre eux ont été retrouvées sur les lieux. Ce premier établissement est cependant forrtement touché par les invasions seldjoukides du XIe siècle.
Le monastère est restauré en 1671 et en 1681. Malgré son abandon peu après la soviétisation du pays en 1920, en 1974, ses toitures sont refaites, et après l’indépendance, il est restitué à l’Église apostolique arménienne, qui y établit un prêtre en permanence.
La visite de l’émir de Charjah Sultan bin Mohammed al-Qasimi en 2006 mène à la conclusion de deux accords au début 2008 prévoyant la rénovation en profondeur du monastère sous la supervision du catholicossat d’Etchmiadzin et sur financement du Hayastan All Armenian Fund, en grande partie grâce à une donation de l’émir. Ces travaux ont débuté en avril 2008.
Sourp Grigor
Sourp Grigor (« Saint-Grégoire ») est la plus ancienne des églises de Haghartsine. Probablement bâtie au Xe siècle, cette croix inscrite cloisonnée est restaurée en 1184.
Elle contient probablement à son entrée le tombeau de Khatchatour Taronetsi.
Sourp Stepannos
Érigée en 1244 à l’est de Sourp Grigor, Sourp Stepannos (« Saint-Étienne ») est une petite croix inscrite cloisonnée ouverte. Elle est aujourd’hui utilisée pour les baptêmes.
Sourp Astvatsatsine
Sourp Astvatsatsine (« Sainte-Mère-de-Dieu ») est la plus grande église du monastère et a été érigée en 1281 au nord de Sourp Grigor. La façade orientale constitue une représentation des donateurs (deux ecclésiastiques, chose rare) encadrant un modèle de l’église et surmontés d’une colombe.
À l’intérieur de l’église, un tympan représente la Vierge adorée par deux personnages,
Autres bâtiments :
Un réfectoire est érigé en 1248 près de l’entrée du site, par l’architecte Minas. Il s’agit d’une longue salle au décor dépouillé et divisée en deux carrés par deux piliers soutenant deux paires d’arcs croisés ; les deux espaces sont chacun surmontés d’une coupole à erdik. La seule décoration intérieure consiste en stalactites et coquilles disposées au bas et sur les côtés des coupoles; à l’extérieur. Ce réfectoire est aujourd’hui utilisé comme salle des fêtes. À l’est du réfectoire se situent les vestiges de divers bâtiments fonctionnels.