Tsitsernakaberd

Tsitsernakaberd est un mémorial dédié aux victimes du génocide arménien perpétré par le gouvernement Jeunes-Turcs entre 1914 et 1923, situé sur une des collines de la capitale arménienne.

Tous les 24 avril, des milliers de personnes y déposent une fleur. Depuis 1995, les personnalités politiques (au sens large) du monde entier plantent un arbre et signent leurs quelques mots sur une plaque.

Le monument est composé de plusieurs parties : une pointe de granite de 44 mètres de haut représente la renaissance de la nation arménienne. Cette pointe est divisée en deux parties, l’une couvrant l’autre, qui symbolisent les deux Arménies orientale et occidentale; douze stèles de granite sont disposées en cercle et au milieu, à 1,5 m de profondeur, la flamme éternelle est le lieu de recueillement. Un mur long de cent mètres porte les inscriptions des principaux villages arméniens de l’Empire ottoman dans lesquels ont eu lieu les massacres.
En 1995 s’est également ouvert un musée circulaire souterrain. On y trouve des clichés de photographes allemands (l’Allemagne était l’alliée de la Turquie pendant la Première Guerre mondiale) et plusieurs publications relatant les événements de l’époque. Un monument rappelle les paroles de grands hommes européens, comme Charles Péguy, Jean Jaurès, Georges Clemenceau, Anatole France, qui ont appuyé la cause arménienne.

Le génocide perpétré de 1914 à 1923, au cours duquel les deux tiers des Arméniens qui vivent alors sur le territoire actuel de la Turquie périssent du fait de déportations, famines et massacres de grande ampleur. Il est planifié et exécuté par le parti au pouvoir à l’époque, le Comité Union et Progrès (CUP), plus connu sous le nom de « Jeunes-Turcs », composé en particulier du triumvirat d’officiers Talaat Pacha, Enver Pacha et Djemal Pacha, qui dirige l’Empire ottoman alors engagé dans la Première Guerre mondiale aux côtés des Empires centraux. Il coûte la vie à environ un million cinq cent mille Arméniens d’Anatolie et d’Arménie occidentale.